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forfait [2]

nm (for-fè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel, l's se lie : des for-fè-z odieux ; forfaits rime avec succès, paix, sujets, etc.)
  • Crime énorme commis avec audace. Il fut touché de l'énormité de leurs forfaits. [Vaugelas, Q. C. x, 1, dans RICHELET] C'est à moi seul aussi de punir son forfait. [Corneille, Horace] Je m'impute à forfait tout ce que j'imagine. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] De quelque grand forfait qu'on me puisse reprendre, Je n'ai garde d'avoir l'orgueil de m'en défendre. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Ô toi [ô nuit], de mon repos compagne aimable et sombre, à de si noirs forfaits prêteras-tu ton ombre ? [Boileau, Le lutrin] Il est donc des forfaits Que le courroux des dieux ne pardonne jamais ! [Voltaire, Sémiramis] Aux malheureux toujours on trouve des forfaits, Et les plus généreux vendent cher leurs bienfaits. [Gilbert, le Poëte malheureux.] Quoi donc ! un écrivain veut que son nom partage Le tribut de louange offert à son ouvrage, Et m'impute à forfait, s'il blesse la raison, De la venger d'un vers égayé de son nom. [Gilbert, Mon apologie]

SYNONYME

CRIME, FORFAIT. Crime est le terme général ; le forfait est un grand crime ; à quoi il faut ajouter que forfait indique d'ordinaire un crime commis par quelque personnage d'une grande position, d'une grande puissance.

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